dimanche 6 avril 2008

Après le son, l'image




Raccords. Image & Son.
Créativité authentique.
Yn & Yang équilibrés.

Una Strega Rock !

PJ Harver PURE ROCK

Take this !
http://www.youtube.com/watch?v=48GIaN7SrGU

samedi 5 avril 2008

Peut Mieux Faire




Et on fera plus beau, plus frais, plus joyeux, plus chaleureux !

Poor Madonna


Matérialiste, dure, avide, péremptoire, misogyne, on ne continue pas, too poor, too sad...
La fausse réussite des femmes, du bluff, du vent, du rien du tout et du pas grand-chose...
Bien sûr, son album va marcher, bien sûr on va encore dire "sacrée Ciccone", qu'est-ce qui est sacré, le dollar ? l'ego ?...
Pffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff

Vivienne, I said


Eteignez la TV ! C'est son nouveau cri de guerre. Toujours flamboyante et sexy, V.W vient de créer un "Manifesto" pour inciter les gens à penser par eux-même, à créer, à mettre du sens dans leur vie. A Londres, les idées fourmillent, elles sont colorées, malignes et tellement plus fraîches qu'à Paris, qui de plus en plus incarne la capitale de l'ancien monde, province balzacienne ! Frilosité, peur du ridicule, lourdeur administrative, grisaille conformiste... Beuuurk !
Bref, tout cela pour dire que les choses sont en mouvement, un autre monde se dessine, des forces de résistance et de propositions s'organisent partout. Nous vivons des temps durs et passionnants.
Simplicité. Solidarité. Conscience et Confiance sont plus que jamais les sésames vers plus de Lumière.

Vivienne Westwood Green Punk Old Queen

La Mode Verte


Tamsin Blanchard est une plume de la planète mode hype & trendy. Ecolo militante et esthète convaincue. Un postulat a priori oxymorique, non ? Eh bien, c'est justement ça la nouveauté qui dépote : on peut être citoyen du monde, écolo engagé, consommateur éclairé et... bien habillé !
Dans ce livre (à commander d'occasion sur amazon.fr) T.B dispense ses conseils pour développer un style singulier, haut de gamme si ça tente, et plus bricolé , pour celles qui comme moi préfèrent l'imperfection. L'idée forte : consommer vert moralise l'industrie de la mode qui exploite matières premières et main d'oeuvre des pays pauvres. A terme, espérons que nos vêtements seront "traçables" comme nos rôtis ! Vivent le troc, la broc, la frippe, et aussi l'artisanat de luxe qui perpétue des savoir-faire d'exception et procure la satisfaction d'acquérir des chaussures ou un sac qui ont une éternité devant eux, simplement parce qu'ils sont beaux.

dimanche 23 mars 2008

la joie de partager


Et puis aussi, quand vous riez, quand vous passez de bons moments, quand vous vous sentez gâté par la vie, faites le voeu que Tous puissent vivre de pareils moments de joie. La joie est tellement meilleure, plus vaste et plus intense quand on la sait partagée. La victoire a tellement meilleur goût quand elle n'est pas une défaite pour d'autres. Puissions-nous en avoir conscience chaque jour, chaque heure, chaque minute !

Une bonne soupe pour tous


Encore une petite louche sur l'Univers-Baguette-Magique...
Pensez à une soupe, une belle et riche et bonne soupe. Imaginez que des millions de d'hommes, de femmes et d'enfants la dégustent en souriant. Ressentez leur joie tranquille, leur bien-être, ressentez également votre fierté, celle d'avoir pu leur donner de quoi se régaler. Eh bien, ce pouvoir vous l'avez aussi. Oui. Pour de bon. Chaque fois que vous vous mettez à table, chaque fois que vous mangez quelque chose, fermez les yeux et dites, dans votre tête ou à voix haute : ABONDANCE A TOUS LES ETRES !
En famille, nous prononçons cette phrase à chaque dîner et à chaque déjeuner.
Ce n'est pas grand-chose, c'est vrai, mais n'oubliez pas : l'Univers exauce nos voeux !
Alors, encore une fois :
ABONDANCE A TOUS LES ETRES !

Baguette Magique


Chers amis, je vais vous faire un cadeau en ce dimanche pascal, jour de renaissance. Je vais vous faire le plus grand des cadeaux que j'ai reçus. Tellement immense, tellement fabuleux, tellement... enfantin, que vous allez commencer par me rire au nez ! Eh bien riez d'abord et ouvrez grand vos yeux ensuite. Ce cadeau, c'est une baguette magique. Oui, je dis bien une baguette magique. Une vraie. Vous avez fini de rire ? Oui ? Parfait, on peut passer à des choses encore plus drôles. Je vous fais donc cadeau d'une vraie baguette pour exaucer vos désirs. Cette baguette magique, c'est votre esprit. Plus exactement les pensées que vous envoyez dans l'univers. Comme on envoie une bouteille à la mer. Un petit message + beaucoup d'espoir = une baguette magique. Oui, mais il y a quelque chose de foireux, si vous me permettez l'épithète dans cette formule. Vous avez deviné ? Non ? Langue au chat donc. Ce qui ne va pas dans cette formule, c'est "beaucoup d'espoir". Il ne faut pas beaucoup d'espoir quand on envoie son message, il faut une certitude et de la gratitude, celle d'avoir été exaucé, et en plus, il faut les ressentir toutes deux, au plus profond de soi. Vous voyez la différence ? Eh bien c'est ce qui fait toute la différence ! Vous commandez une pizza et vous remerciez mentalement le livreur avant même qu'il ait enfourché son scooter pour venir dans votre quartier. Comme si vous étiez déjà livré, comme si votre quatre fromages fumait sous votre nez... Pourquoi ? Parce que l'univers fonctionne à l'énergie. Et que la pensée est énergie, l'intention est énergie. Demandez clairement, remerciez comme si vous aviez reçu et savourez le fait d'avoir reçu. Faites-en l'expérience. Bannissez de votre esprit les scénarios catastrophe, les pensées déprimantes ou négatives, cultivez la gratitude. Chaque matin au réveil, fermez les yeux, sentez votre corps, sentez l'air que vous inspirez et expirez et dites simplement : MERCI. Faites de même au coucher. Et demandez. Ce qui est juste. Ce qui ne lèse ni ne blesse personne. Mais ce qui peut vous faire gagner en sérénité, en générosité et en légèreté. Demandez aussi pour autrui, de tout votre coeur. L'univers vous répondra. On parie ?

jeudi 20 mars 2008

FREE TIBET

L'heure est grave. Dramatique. Le monde est en train de perdre l'un de ses lieux spirituels les plus puissants, la lumière vacille, le sang coule, tandis que les marchands internationaux font des courbettes aux bourreaux. Nous paierons tous, cher, très cher, cette lâcheté criminelle. Du Tibet, depuis des siècles une énergie spirituelle se diffuse sur le monde entier. Seuls les non aveugles et les non sourds de l'âme savent et sentent, les autres sont à leurs affaires, comptent et recomptent leurs acquisitions présentes et à venir à en se frottant leurs mains. Nous pouvons dire Stop. Nous pouvons signer des pétitions. Nous pouvons boycotter les jeux olympiques, ne pas les regarder à la télévision, faire grincer les dents des annonceurs. Nous pouvons prier, envoyer de la lumière aux Tibétains. Oui, cela est possible, cela est facile. Faisons-le. Vite.

lundi 17 mars 2008

Fairy Chair for Charming Tea




J'attends le lièvre de mars, toujours en retard...

Arrestation de Sorcière


Regardez attentivement cette image. la foule malsaine, curieuse et avide, le corbeau, les paniers qui protègent le seuil, la Sorcière qui ne cherche pas à fuir. Mais qui est la Sorcière ? La jeune femme au premier plan, ou bien celle qui s'apprête à descendre les marches ?
Je me suis promenée sur la toile, de blogs en blogs, de sites en sites et j'ai vu les ravages causés par la fascination de la Wicca bas de gamme, par l'attraction de l'ésotérique de l'énergétique et de tout ce qui permet d'échapper à la réalité. C'est souvent pathétique, creux, inculte et dangereux. C'est plat comme un rêve de prisonnier consentant. Je le rappelle, la Magie n'est pas un jeu c'est Le Jeu, l'Energie n'est pas un pouvoir, c'est La Vie, l'ésotérique n'est pas une voie, c'est une dérive. Pas de gadgets, pas de pensée magique, pas de gri-gri, pas sortilèges qui s'achètent ou se vendent, pas d'initiations rapides, pas de mode de vie toxique et de manipulations énergétiques ! Le Jeu est sérieux. Que ceux qui ont des oreilles entendent...

Toujours les arbres



Ma vraie maison. Mes vieux compagnons. Les arbres qui savent, qui voient, qui n'oublient rien, qui respirent pour nous. Je me sens leur mère et leur petit enfant. Ils me rappellent que rien ne dure et que rien ne disparaît, jamais.

Esseniens


Incarner le Verbe. Servir jusqu'à l'oubli de soi.
Boire, manger et prier ensemble, sous le soleil blanc, à l'ombre des pierres, se purifier dans les piscines creusées dans la roches.
Ecrire, recopier pour ne jamais oublier le chemin, écrire inlassablement pour ceux qui ont été là avant, pour ceux qui seront là après. Rendre le corps pareil à la Lumière. Rendre l'esprit pareil au corps. Incarner le Verbe.

Fairy Tales Teller


Le poêle ronronnait, la confiture embaumait la petite cuisine, les gros livres de contes encombraient les fauteuils fleuris où les chats se prélassaient en attendant d'être délogés. De gros édredons en duvet d'oie, un potager luxuriant, de longues nuits à faire crisser la plume sur les épaisses feuilles de papier ivoire. Du thé parfumé dans de lourdes théières de porcelaine ou d'argent. Les enfants qui viennent réclamer leur dû en contes ou en bonbons. Jamais leurs parents. "Un peu timbrée" disaient-ils sans méchanceté. Mais à la première toux qui transformait la gorge en râpe, au premier cauchemar qui faisait trembler à l'idée de se glisser à nouveau dans le lit, je les voyais arriver, les uns après les autres, à la nuit tombée... Et bien sûr, je faisais comme si je ne savais pas qu'ils m'appelait la timbrée...

Moniale, Ombrie, Rhénanie, France, espagne...


Un pas plus loin. Avant ou après le béguinage, peu importe la chronologie est une construction du mental. La cellule, porte ouvrant sur le cosmos. L'odeur de cire, de bougie, l'eau glacée des petits matins, le pain lourd et un peu acide, la soupe brûlante, l'eau claire des pichets, le parfum de l'amidon des coiffes. Certaines soeurs qui sanglotent avant de s'endormir, comme si un piège s'était refermé sur leurs vies promises à la dentelle aux mains d'un homme ou d'un enfant. Je marche et je prie, je travaille à la cuisine, toujours heureuse de faire jouer mes sens pour célébrer Dieu. Je n'aime pas la mortification, je n'aime pas les bouches plissées, je n'aime pas les plaintes, je n'aime pas les faux sacrifices, quand je dis "je n'aime pas", ce n'est pas une question de goût ou un jugement, c'est que je perçois dans certaines expression du visages ou certaines postures du corps, la dissonance entre le messager envoyé et la pensée-racine. Distorsion, dissimulation, sournoiserie, peur, mensonge... La vie de moniale épure jusqu'au vertige. Si la Joie ne baigne pas le coeur et l'âme, cette vie n'est que désespoir et déssèchement de l'être. Je me souviens avoir été en colère lorsque notre société ressemblait trop à celle du dehors, trop d'ambitions, trop d'ostentation, trop de coquetterie, pas assez de joie vraie.

Béguine en Belgique


La soif de Dieu et la colère contre les hommes; leur brutalité, leurs rires gras, leur amour carnassier de l'or. Des femmes libres qui lisent, jardinent, soignent et chantent. Ensemble. Chacune dans son béguinage, propre, clair, entretenu comme la maison de Dieu, sans poussière ni objet en trop. Un ascétisme fier et modeste à la fois. Contenir la vague de joie qui pourrait me briser, net lorsque dans le chant je sens les portes du ciel qui s'entrouvrent. Cette soif inextinguible du ciel, envers et contre tout et tous. Jamais rassasiées de prières, mes soeurs et moi, chantons, prions, soignons. Sur la terre comme au ciel...

Gypsies Rules


Le chemin de fortune ou d'infortune, suivant les jours ou les mois. Les pleurs ou les rires des enfants, les disputes et les hurlements, et puis le violon, déchirant, sublime foudre brûlant tout ce qui ne mérite pas de chanter. Les vieilles faisant la lessive, les vieux buvant et riant entre eux. Les longues processions dans le vent de janvier ou sous le soleil sans pitié d'août. Un village, toujours les mêmes femmes à la nuit tombée, qui se glissent vers notre campement, pleines de peur et d'espoir. Les cartes battues à la lueur de la lampe à pétrole, le lourd cliquetis de mes bracelets, mon regard qui les sonde jusqu'à l'os. parfois certaines se cachent les yeux et d'autres balbutient qu'elles "ne pensaient pas à mal" sans que j'aie ouvert la bouche. Les lames tombent, parfois cruelles, parfois terrifiantes, parfois douces comme la pluie de mai, parfois étourdissantes de bonnes nouvelles. Elles en veulent toujours plus. Des porte-bonheur, des tisanes, des fioles de tout ce qui peut éloigner le mauvais sort. Je ne donne rien de tout cela, je donne ce que les lames me donnent. Un point c'est tout.

Chaman en Sibérie


Les mains qui gèlent, le souffle des hommes et des femmes qui implorent, les cris de l'enfant, ceux de la jeune femme qui accouche, la faim, toujours cette faim qui ronge les ventres et vide les regards. Se tenir près d'eux, prêt à... Mais ne pas trop s'approcher. Le pouvoir du tambour est immense, les terriers remplis de mauvais esprits aux dents acérés, la folie guette sous chaque pierre, la fumée âcre, les psalmodies aiguës, la brûlure des lanières de cuir qui entaillent la peau, les mille éclats de miroirs qui dansent devant les yeux. Tant de chemin à parcourir, tant de corps et d'esprit à réunir, tant et tant de nuits de transe, répétées jusqu'à ce que la fatigue ait le goût de la mort. Les longs voyages avec le Loup ou l'Aigle. Sans jamais parler la langue des hommes, la saveur enivrante de la viande fraîche. Plate la terre, gelé le sol, vaste ciel qui ne protège jamais au-delà de mes forces. Chaman.

1527, Nouvelle-Angleterre


Sorcière, disaient-ils, rêvaient-ils et chassaient-ils...
Dans mon jardin, des simples et des moins simples... Un corbeau sur mon toit, une chouette sur ma fenêtre. Des sorts pour les cultures, pour les maris infidèles et les nourrissons malades, des sortilèges pour les chevaux devenus fous, les chiens perdus et les famines noires... La prière païenne, mais ô combien puissante et adressée aux quatre coins cardinaux, la paillasse d'herbes sèches et les concoctions de fleurs des champs. Les visites de mon vieil ami, Porter the Bear, puissant sorcier, et son regard critique, approbateur sur mon potager qui savait si bien mêler les fleurs aux légumes... Et puis encore un saut... Toujours le fil à dénouer, les horizons à déblayer... Encore et encore...

Années 40, Manhattan (Suite)

une machine à écrire, du café, une cheminée, et des livres, des livres, des livres, des vêtements "ah tiens tu es là toi!", et des rêves qui s'échappent par la fenêtre et s'entremêlent aux branches du grand arbre... Le marché parcouru d'un pas allègre, des figures du quartier, immuables et comme déjà tremblées par le temps qui s'enroule autour des lignes de vie... Sauter dans un ailleurs, un nouveau qui sera vécu, encore une fois comme Unique...

Réminiscences karmiques


Parfois, à la faveur d'un jeu de lumière, de la fulgurance d'un parfum qui zèbre l'air, un souvenir prend forme, s'intensifie, m'envahit et me replonge dans le passé. Ce serpent obstiné, clairvoyant et indispensable au Projet.
Ainsi, les années quarante, Manhattan, un appartement ancien, baigné de soleil, de bons fauteuils de lecture

lundi 10 mars 2008

William Gibson


Le Neuromancien. Vous vous souvenez ? Code Source, même écriture urgente et sophistiquée, maniaque et ombreuse. J'ai envie de dire à nos petits frenchies étriqués et geignards, lisez, c'est ça la modernité, de l'imagination, du style, et un mépris souverain pour le jugement de l'establishment littéraire... Quand je plonge dans un vrai bon livre, la terre peut se fendre en mille, le ciel devenir vert, je ne saute pas une ligne !

dimanche 9 mars 2008

Bad Monkeys, de Matt Ruff


Il est publié chez 10/18 en France. Je préfère d'ailleurs la couv' française, plus punk rock. Drôle d'histoire, ce roman de Matt Ruff, dont on apprend dans la note biographique qui le présente qu'il est "obsessionnel mais soigné par une épouse patiente". Que faut-il en conclure ? Mystère... Soit dit en passant, je doute des capacités thérapeutiques des maris et des femmes sur le long terme, mais c'est une autre histoire... C'est mon deuxième livre de la semaine qui parle d'états de conscience modifiés, de mondes parallèles, de lutte entre l'ombre et la lumière, tout ce que j'aime, mais quelque chose me dit que ce n'est pas un hasard, quand des écrivains sont vraiment des artistes, c'est-à-dires,n des gens connectés et free-minded, ils captent les grands mouvements cosmiques. Jane Charlotte, l'héroïne joue un jeu qui ressemble à celui de Bruce Willis dans "Unbreakable" ou à celui du héros de Matrix... univers qui mêlent, ondulent, se défont et se reconstituent entre veille et sommeil, rêve et conscience dilatée.
Le prochain sur ma liste : Code Source, de William Gibson. Je vous en donnerai des nouvelles.

Patti The Wild


Una Strega vera, verissima... Dans le monde 2, aujourd'hui,, un bon papier, sobre et bien écrit sur la Sorcière du Rock. Il y a quatre ans, à l'Elysée Montmatre, c'était la première fois que je le voyais sur scène. Intense, électrique, superbement hautaine sans condescendance, la majesté des femmes sans compromis. L'allure, l'élégance, le style. D'accord, mais pas seulement, il ne suffit pas d'être maigre et grand et androgyne, tous les mannequins peuvent l'être. Encore faut-il avoir une rage adolescente, une douceur maternelle, un désespoir de poète et une vision de mystique. Et puis sa vie, les morts autour d'elle, qui vivent et qui lui parlent, le rideau gris perle qui sépare la beauté de l'artifice. Des godillots usés, des santiags éculées, une redingote de croque mort alcoolique, la chemise blanche du troisième genre. Elle photographie le chemin de Rimbaud, les bottines de Charlotte Brontë. And you know what ? It means so much for me...

vendredi 7 mars 2008

Rose Faydie


Mais si cette image revenait jusqu'à ce que je me décide, se dit Rose, je pourrais franchir le pont. Même si personne ne me le demande. Je l'ai vu dans mon livre d'images, je l'ai rêvé quatre fois, je le retrouve dans les reflets des flaques après la pluie. Alors, où est le danger ?
- Le danger n'existe pas, répondit Tom Swanny. Il n'a jamais existé en vérité, mais les faiseurs d'automates n'ont plus de travail, leurs ateliers sont poussiéreux, leurs outils sont rouillés. Ton père en est mort Rose Faydie !
- Ne me menace pas Tom ! Ce n'est pas comme ça que ça marche avec moi et tu le sais. J'ai parlé à Mrs Moan, toute la nuit, nous avons bu de son sirop pour nous garder éveillées, nous avons lutté, à l'aube, ils se sont décidé et nous avons fermé les portes et les volets.
- As-tu pris la carte avec toi ?
- Ne sois pas stupide, comment aurais-je pu la laisser ?
-Tais-toi, Rose, Chuuut... Donne-moi la main et baisse-toi, encore un peu, je les entends marcher, au-dessus, c'est l'heure. Tais-toi et surtout, ne te retourne surtout pas.

Neige de mars


Ce matin. Tôt. L'air bleuté, immobile et frissonnant. L'herbe qui craque sous mes pas, la buée qui s'échappe de mes lèvres comme un lien secret entre tout ce qui vit. L'impression que rien ne bouge, que tout advient dans le même espace-temps, continuellement présent, continuellement mouvant. La marche fouette la peau, le sang et l'esprit, elle ouvre l'âme aussi. Elle est pour moi communion et méditation. Au loin un chien aboie, puis s'interrompt, comme distrait. Le ciel devient plus blanc, les rayons obliques du soleil coulent dans les replis ombreux des montagnes. J'ai envie de rire, comme souvent seule dans la nature. Le coeur en fête, plein de gratitude et de joie qui s'éparpille. En dévalant la colline, chaque cellule de mon être chante : Abondance à tous les êtres ! Et ce mantra que j'aime tant, vibre si fort que je sens son énergie se diffuser dans l'air. Essayons une fois par jour, chacun d'entre nous de fermer les yeux, de visualiser une scène de guerre, de famine, de discorde, de solitude, de souffrance physique ou morale et disons de toutes nos forces : Abondance à tous les êtres ! Essayons.

jeudi 6 mars 2008

Fabienne Verdier



"J'ai encore plus de mal avec l'artiste qui transcrit la laideur par la laideur, la bêtise par la bêtise, la beauté par la beauté, la destruction par la destruction, la nausée par la nausée ! Comment solliciter la rêverie d'autrui par cette voie primaire ?
Le début de l'aventure, c'est peut-être quand on n'a plus que son regard intérieur pour construire. L'esprit est une puissance rayonnante, il est limpide et éclairant. N'a-t-il pas un fugace génie de suggestion ? Il passe, défile, illumine, vagabonde sans jamais se fixer.
Au-delà du "Je", qu'y a-t-il ? Des frontières indicibles... la vie sans limites où toutes les formes sont possibles."

Fabienne Verdier

"Entretien avec Fabienne Verdier " Charles Juliet, Albin Miche, pages 37 et 38

La Loca de la casa




"Etre écrivain, c'est se transformer en étranger, en inconnu : on doit commencer par se traduire soi-même. L'écriture est une dépersonnalisation, une usurpation d'identité : écrire, c'est se faire passer pour un autre", dit Justo Navarro. Et Julio Ramon Ribeyro va encore plus loin : "L'oeuvre véritable doit partir de l'oubli ou de la destruction de la personne même de l'écrivain."

Extrait de "La Folle du logis" Rosa Montero, Métailié, page 198.

Ecrire, écrit-elle



Ce qu'est un écrivain. Ce qu'est écrire. Par celle qui dans ces livres n'a jamais confondu le "Je" et le "moi". Extrait.

"Se trouver dans un trou, au fond d'un trou, dans une solitude quasi totale et découvrir que seule l'écriture vous sauvera. Etre sans sujet aucun de livre, sans aucune idée de livre c'est se trouver, se retrouver, devant un livre. Une immensité vide. Un livre éventuel. Devant rien. Devant comme une écriture vivante et nue, comme terrible, terrible à surmonter. Je crois que la personne qui écrit est sans idée de livre, qu'elle les mains vides, la tête vide, et qu'elle ne connaît de cette aventure du livre que l'écriture sèche et nue, sans avenir, sans écho, lointaine, avec ses règles d'or, élémentaires : l'orthographe, le sens."

Marguerite Duras, "Ecrire" Folio 2754, page 20

La Transgression, selon d'autres...


On peut aussi ouvrir les yeux, sortir des sentiers battus, se déboucher les oreilles, se secouer les chakras et oser penser, voire le dire et l'écrire, que le socialement incorrect aujourd'hui ce n'est pas cultiver ses addictions multiples, consommer et lustrer son ego. Aujourd'hui, le socialement correct, c'est peut-être :
- Etre cynique
- Etre polydépendant
- Etre matérialiste
- Etre très mince
- Avoir toujours le bon dress code
- Confondre émotions et sentiments
sexualité et génitalité
- Croire que le processus "actes-conséquences" n'est qu'un concept et pas une réalité.
- Affirmer que manger bio, ne pas fumer, être no logo, ou végétarien c'est une nouvelle façon d'être puritain


Etre socialement incorrect
c'est peut-être aujourd'hui :

- Etre spirituel sans être ni religieux ni superstitieux
- Prendre soin de soi sans se chouchouter le nombril
- Dire Je sans dire Moi
- Se moquer du regard des autres, mais se soucier des autres
- Ne pas croire que ce que l'on voit est la seule réalité
- Etre gentil
- Etre pauvre
- Etre locataire
- Etre gros
- Etre mal habillé
- Croire à la vie extra terrestre
- Ne pas lire Libé ou les Inrocks
- Prier sans se cacher

N'hésitez surtout pas à compléter la liste...

La Prohibition selon Beigbeder

Beigbeder again. Les symptômes s'entêtent on le sait bien. A lire son édito dans le Lire du mois de mars, intitulé "La nostalgie de la prohibition". Surpris en train de sniffer de la coke il y a quelques semaines, Beigbeder en profite une nouvelle, pour nous expliquer en long en large et en travers ce qu'est un écrivain. Sans toutefois se rendre compte qu'il est devenu l'entomologiste vorace et obsessionnel de cette famille d'insectes fascinants à laquelle il aimerait tant appartenir (mais peut-on être insecte et entomologiste en même temps ?). Donc, un édito consacré à l'éloge de la prohibition, terreau indispensable selon lui de la fécondité littéraire. Un écrivain doit transgresser. La messe est dite. L'ordre social évidemment. Sexe, alcool, drogue.. En réalité, selon Beigbeder, il doit consommer. Or, il se trouve qu'aujourd'hui, rien n'est plus socialement et économiquement correct que l'hyperconsommation, qui est en soi une transgression. Le "plus que", le "trop", le "encore", le "pas assez" sont justement des cris oedipiens que l'inconscient de ceux qui transgressent pour jouir mais ne jouissent jamais évidemment, poussent en permanence. Et Beigbeder nous explique consciencieusement (il y va du sens de sa vie) : Flaubert et l'adultère bourgeois, Baudelaire et les putes, Fitzgerald et l'alcool, D.H. Lawrence et le sexe. So what ? Beigbeder a consommé tout ça et alors ?
Il serait temps qu'il se mette au "je", que comme notre président, il laisse tomber le "moi", alors peut-être si un écrivain sommeille en lui, il pourra le réveiller. Mais de grâce, qu'il arrête d'essayer de (se) convaincre qu'il est un écrivain juste parce que sa fiche signalétique personnelle colle pile poil avec celle de ce qu'il fantasme comme étant "Le Vrai Ecrivain".
Reconnaissons-lui un vrai (involontaire) sens de l'humour lorsqu'il chute (et je pèse mon verbe) sur cette phrase vraiment vraiment très drôle : "Pour toutes ces raisons, je suis heureux de vivre dans un pays qui traverse probablement l'une des plus graves périodes de Prohibition de toute son histoire."

mercredi 5 mars 2008

Ah qu'il est doux de vivre sans cerveau !

Et donc... tout va de mieux en mieux !

Je fais avaler ce que j'avale

J'avale tout ce qu'on me donne

J'avale tout ce qu'on me dit

Je passe mon chemin tranquillement

Je massacre joyeusement

Je m'empoisonne consciencieusement

Je (dé)pense donc je suis

Gaïa's dying...


Et nous avons parlé de ça. Bien sûr. Comment ne pas... Quelle tristesse, quelle colère... Tout ça pour posséder, dominer, épuiser sans se soucier des conséquences. Le monde est abondance, l'univers est abondance, il y a de tout pour tous. A condition de renoncer à avoir plus que... mieux que... Dans la demande juste , généreuse et sereine se trouve la réponse. Imaginez, des micro communautés, du troc, de l'entraide, des talents divers qui fleurissent de manière singulière, une conscience claire et vaste des enjeux qui nous dépassent... Pas un trip hippie, zéro frustration, zéro responsabilité, God no, mais au contraire, mesure, créativité, responsabilité et visibilité. En rêver est déjà créer..

Magie & Chocolat


Imaginez. Le vent qui souffle, la ville qui vrombit de fréquences dissonantes, les ions positifs comme s'il en pleuvait... Et deux amis, qui évoquent corne d'abondance, potagers luxuriants, poésie et Steinway... Le tout devant un chocolat fumant.
Cela s'appelle une trêve, une bulle magique, un moment de grâce, un petit cadeaux des cieux...
N'est-ce pas Merlin ?

lundi 3 mars 2008

De la Hauteur

Notre voie lactée. Rien de tel pour prendre de la hauteur et laisser en satellites dans le cosmos les petits énervements.
Nous. Perdus, retrouvés, posés exactement là où nous devons être. C'est à la fois reposant et libérant. Alors, Balenciaga, Chanel, Colette et mes humeurs...

Balenciaga Duplicata


Je suis dans ma phase "Grrrr Fashion", en général déclenchée par un sévère manque d'imagination des créateurs. Balenciaga. Bien la première fois le coup des petites manches façon veste de Bozo le clown, mais trois défilés plus tard, c'est un peu pathétique...
C'est le syndrome "Gimmick", j'ai trouvé le truc, la formule, la recette et je vous fais croire que c'est de l'art !




Chez Colette peuvent s'accoupler des Repetto et des Nike.
Ca donne ça ! Vous préférez les parents ? Moi aussi.
Mais bon, les "fils de", c'est rarement très probant, non ?

La Sonnerie Colette


Comprenne qui pourra, le titre...
Parce que j'ai aussi lu, non entendu, le même désir homicide en échange d'un compte illimité chez Colette. La boutique, rue St Honoré, vous connaissez, de nom au moins ? Le Temple de la hypitude, c'est là... La prescription Colette beaucoup plus vitale, beaucoup plus urgente que l'ordonnance de votre médecin traitant. Sans rire. Une paire de Converse Colette et c'est votre Karma qui s'auto-nettoie, vos artères qui se débouchent et votre production d'endormorphines qui s'emballe freinant in extrémis le processus d'oxydation de vos pauvre petites cellules.

La Folie Défilés


J'ai lu : "Je tuerais pour assister à un défilé Chanel !" Je ne dis pas où j'ai lu cette phrase, mais je parie que si elle circulait sous forme de pétition, elle recueillerait des milliers (millions ?) de signatures. Non ? Si ! Des milliers de filles prêtes à tuer pour défiler, des milliers d'autres prêts à tuer pour les regarder défiler, ça fait des millions de morts pour pas grand-chose.
Oui je sais, la mode c'est de l'art, de l'art vivant qui raconte l'époque, le désir, la vie, la mort - adèle - ta plane- pour moi- et moi et moi et moi...
What else ?

Vague à l'âme


Pour Marinanda qui m'a envoyé ce mail : "Que faire quand on a tout pour être bien et qu'on n'est pas bien ? Que faire quand le vague à l'âme éteint la lumière ?"
Merci pour tes jolis mots et ta confiance. Je vais te confier une poignée de questions, parfois des réponses se mélangeront-elles à ce bouquet, garde celles qui te parle et jette les autres au vent...
Es-tu certaine que tu as tout pour être bien ?
Quelle est la nature de ce "tout" ? Matérielle : travail, argent, relation .. ?
Si tu n'avais plus beaucoup de temps à vivre, que changerais-tu dans ta vie ? Que ferais-tu ici et maintenant ?
Qu'est-ce qui t'empêche de réaliser tes désirs ou de satisfaire tes besoins ?
Qui as-tu peur de décevoir, troubler, contrarier ou trahir ?
Qu'attends-tu vraiment de toi ?
As-tu le sentiment de bien te traiter, dans tous les domaines ?
As-tu déjà passé deux jours seule, sans téléphone, sans télévision, sans ordinateur ?
Connais-tu tes zones de force et tes zones de faiblesse ?
Qu'est-ce qui compte vraiment pour toi et pour toi seule ?

Les Tontons Flingueurs


Et pas plus tard qu'hier soir, mon fils me demandant de regarder avec lui un extrait de ce film culte (pour une fois ce terme n'est pas galvaudé !). Ah sa jubilation "J'ventile, j'disperse façon puzzle..."
Pas de doute, on aime ça de rire...

dimanche 2 mars 2008

God too...




De fil en aiguille, on y revient !
C'est la magie du Big Game...

The Party





Un de mes plus beaux fou-rires avec mon fils !
Surtout la scène de la chaussure... Remember ?