lundi 17 mars 2008

Fairy Tales Teller


Le poêle ronronnait, la confiture embaumait la petite cuisine, les gros livres de contes encombraient les fauteuils fleuris où les chats se prélassaient en attendant d'être délogés. De gros édredons en duvet d'oie, un potager luxuriant, de longues nuits à faire crisser la plume sur les épaisses feuilles de papier ivoire. Du thé parfumé dans de lourdes théières de porcelaine ou d'argent. Les enfants qui viennent réclamer leur dû en contes ou en bonbons. Jamais leurs parents. "Un peu timbrée" disaient-ils sans méchanceté. Mais à la première toux qui transformait la gorge en râpe, au premier cauchemar qui faisait trembler à l'idée de se glisser à nouveau dans le lit, je les voyais arriver, les uns après les autres, à la nuit tombée... Et bien sûr, je faisais comme si je ne savais pas qu'ils m'appelait la timbrée...

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