lundi 17 mars 2008
Gypsies Rules
Le chemin de fortune ou d'infortune, suivant les jours ou les mois. Les pleurs ou les rires des enfants, les disputes et les hurlements, et puis le violon, déchirant, sublime foudre brûlant tout ce qui ne mérite pas de chanter. Les vieilles faisant la lessive, les vieux buvant et riant entre eux. Les longues processions dans le vent de janvier ou sous le soleil sans pitié d'août. Un village, toujours les mêmes femmes à la nuit tombée, qui se glissent vers notre campement, pleines de peur et d'espoir. Les cartes battues à la lueur de la lampe à pétrole, le lourd cliquetis de mes bracelets, mon regard qui les sonde jusqu'à l'os. parfois certaines se cachent les yeux et d'autres balbutient qu'elles "ne pensaient pas à mal" sans que j'aie ouvert la bouche. Les lames tombent, parfois cruelles, parfois terrifiantes, parfois douces comme la pluie de mai, parfois étourdissantes de bonnes nouvelles. Elles en veulent toujours plus. Des porte-bonheur, des tisanes, des fioles de tout ce qui peut éloigner le mauvais sort. Je ne donne rien de tout cela, je donne ce que les lames me donnent. Un point c'est tout.
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