lundi 17 mars 2008
Moniale, Ombrie, Rhénanie, France, espagne...
Un pas plus loin. Avant ou après le béguinage, peu importe la chronologie est une construction du mental. La cellule, porte ouvrant sur le cosmos. L'odeur de cire, de bougie, l'eau glacée des petits matins, le pain lourd et un peu acide, la soupe brûlante, l'eau claire des pichets, le parfum de l'amidon des coiffes. Certaines soeurs qui sanglotent avant de s'endormir, comme si un piège s'était refermé sur leurs vies promises à la dentelle aux mains d'un homme ou d'un enfant. Je marche et je prie, je travaille à la cuisine, toujours heureuse de faire jouer mes sens pour célébrer Dieu. Je n'aime pas la mortification, je n'aime pas les bouches plissées, je n'aime pas les plaintes, je n'aime pas les faux sacrifices, quand je dis "je n'aime pas", ce n'est pas une question de goût ou un jugement, c'est que je perçois dans certaines expression du visages ou certaines postures du corps, la dissonance entre le messager envoyé et la pensée-racine. Distorsion, dissimulation, sournoiserie, peur, mensonge... La vie de moniale épure jusqu'au vertige. Si la Joie ne baigne pas le coeur et l'âme, cette vie n'est que désespoir et déssèchement de l'être. Je me souviens avoir été en colère lorsque notre société ressemblait trop à celle du dehors, trop d'ambitions, trop d'ostentation, trop de coquetterie, pas assez de joie vraie.
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