mardi 26 février 2008

Bain de foule & Douche froide


"Allez casse-toi, pauvre con !" ni caillera des quartiers, ni beauf aviné, mais notre président. Il ne sait pas se tenir, il n'a aucune dignité, il est trop impulsif... On a tout entendu. Surtout son absence affligeante de maîtrise de soi. A juste titre. Il y a eu un précédent, la marin pêcheur "allez descend, viens me le dire en face..." ou quelque chose comme ça. Dans les deux cas, c'est lui qui est descendu au niveau de son interlocuteur, grossier et violent. Et si cela me choque de la part d'un président, "un sujet supposé savoir", c'est tout simplement parce que lorsque l'on incarne la république, on a le devoir d'éduquer. Et éduquer, en latin, cela signifie "conduire hors de ..." Hors de l'ornière, hors de l'ignorance, hors des pulsions primaires...Pour devenir un être civilisé, c'est-à-dire un humain capable de maîtriser son pulsionnel pour pouvoir vivre dans la société des hommes sans la mettre en danger. Notre président aurait pu à la fois ne pas se laisser marcher sur les pieds (ce n'est pas un paillasson, comme le rappelle Finkielkraut) et élever son interlocuteur, en lui disant par exemple : vous avez encore beaucoup de chemin à faire pour vivre en démocratie... Mais non, tout à ses pulsions incontrôlées, notre président n'a pas "conduit hors de", il s'est roulé avec son interlocuteur dans le caniveau... Triste spectacle, un rien inquiétant...

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