lundi 25 février 2008

Beigbeder n'est plus à vendre


Talking about Beigbeder... J'ai commencé par le trouver intéressant. Son désir d'électriser la langue, son enthousiasme de vrai timide et de vrai lecteur, sa passion pour Salinger... Et j'ai aimé 99f. Mais rien avant et plus rien après, surtout pas le "2007". C'est là que je me suis dit : ce garçon ne décrit pas l'époque comme il essaie de (se) le faire croire, mais il est l'un de ses symptômes. Passe encore le narcissisme - quelle démarche créative n'en exige pas une belle part ?- mais cette absence totale d'intériorité, cette confusion permanente entre le style et le sens de la formule, cette façon d'être partout sans être nulle part, c'est vraiment L'Homme de cette image, celui des Galeries Lafayette. Que dit-il ? Que vend-il ? Une coupe de cheveux ? Un livre ? Un jean ? Un ventre plat ? Uniquement défini par son image qui lui tient lieu d'univers intime. C'est cela le symptôme de l'époque : je ne suis pas donc je montre...

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